Le choc Simone Weil
Résumé
Emportée par la tuberculose à 34 ans, Simone Weil a consacré son existence fulgurante à lutter contre les formes multiples dans lesquelles le mal peut s'incarner. Et Dieu sait si, de la guerre civile espagnole à l'avènement du nazisme, des conditions de travail en usine aux aberrations communistes, la première moitié du XXè siècle fut un terreau riche d'enseignements. Simone Weil aura été confrontée à ces quatre fléaux : préférant le travail à la chaîne à ses fonctions de professeur agrégé de philosophie en province, elle entre chez Alstom puis Renault ; consciente dès 1932 du péril nazi qui fera bientôt connaître à l'Europe ses heures les plus sombres, elle rejoint les cercles trotskistes, s'astreignant à un jeûne sévère dans une empathie totale avec ceux qui souffrent de la faim. D'une lucidité étonnante sur le devenir de l'Europe, elle nourrit de ses expériences souvent extrêmes une œuvre dont la modernité et l'audace surprennent. Elle témoigne pour le moins d'un engagement à toute épreuve qui pousse Julliard à écrire, sur les traces de son ami Michel Winock, que "Simone Weil fut avec Camus l'une des rares à ne pas trahir et à mériter - vraiment - le beau nom d'intellectuelle". (http://www.lejdd.fr/Culture/Livres/Jacques-Julliard-ecrit-sur-Simone-Weil-l-intellectuelle-660576)
Lu par :
Pierre Biner
Genre littéraire:
Biographie/témoignage
Durée:
3h. 35min.
Édition:
Paris, Flammarion, 2014
Numéro du livre:
20283
Produit par:
Bibliothèque Sonore Romande
ISBN:
9782081332737
Collection(s):
Café Voltaire
CDU:
100.92
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Lu par : Clélia Strambo
Durée : 1h. 50min.
Genre littéraire : Biographie/témoignage
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Résumé:Nietzsche a quitté sa patrie en 1886. Il vit désormais entre Nice, Sils Maria et Turin, à la recherche d’un climat qui épargnerait ses nerfs, ses yeux, sa tête, son estomac. C’est un exilé ; il abomine l’Allemagne, sa langue, sa religion, sa cuisine. Il s’est débarrassé de Dieu et voilà qu’il veut provoquer la naissance d’un monde nouveau, inspiré par une esthétique nouvelle. Mais qu’est-ce que l’esthétique, quand on n’a que dédain pour l’architecture et la peinture ? C’est évidemment la musique. Il se déclare musicien avant tout, et c’est parce qu’il est musicien qu’il peut être philosophe. C’est donc par la musique qu’il veut dynamiter son époque et la civilisation judéo-chrétienne. Curieuse utopie que celle de ce solitaire intraitable, visionnaire, attaché à pourfendre le nihilisme. La musique salvatrice ne sera pas la grande musique allemande, celle de Bach et de Beethoven qu’il admire ; et encore moins celle de Wagner, qu’il a fini par exécrer. Non, cette musique du monde nouveau sera méditerranéenne ; elle est à retrouver dans les chœurs antiques et dionysiaques de l’Antiquité — dont toute trace est effacée. L’utopie de Nietzsche est extravagante ; lui-même ne pouvait que s’y perdre. À sa vision de la musique est attaché irrémédiablement son destin ô combien tragique.
Lu par : Clélia Strambo
Durée : 8h. 47min.
Genre littéraire : Biographie/témoignage
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Résumé:La vie de Sarah Bernhardt (1844-1923) a donné lieu à toutes les inventions. On l'a dite allemande, hongroise, algérienne, américaine, trouvée sur un banc des Tuileries; on a fait des choux gras de son type sémite et brocardé ses origines incertaines. Star avant la lettre, contrôlant son image et sachant la monnayer, la " divine Sarah " a joué un rôle primordial dans l'histoire du théâtre en France et dans la culture de son temps. Sa devise, " Quand même ", illustre bien ce que fut cette femme libre, à la volonté infatigable, élevée de son vivant au rang de trésor national. Jadis inscrite dans le " fichier des courtisanes ", celle que Victor Hugo surnomma la " Voix d'or " fut durant toute sa vie fidèle à ses préceptes : haïr très peu, mépriser beaucoup, pardonner souvent, ne jamais oublier.